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L’ODNQ est signataire de la Déclaration de Montréal sur les soins de santé pertinents. Cette déclaration vise à améliorer la qualité et l’accès aux soins et service en encourageant les membres du personnel professionnel de la santé à tenir compte de la pertinence clinique dans leurs interventions quotidiennes. Qu’est-ce que la pertinence clinique? Pourquoi l’ODNQ soutient-il cette déclaration?
Le concept de pertinence clinique réfère à la qualité des soins et des services rendus à la patientèle, dans le respect des lois, tout en utilisant, de manière optimale, les
Lire la suiteOui, les diététistes-nutritionnistes ayant effectué une vidéofluoroscopie peuvent rédiger un rapport d’évaluation de manière autonome. Cette autonomie s’exerce dans les limites de leurs compétences professionnelles et sous réserve qu’une ordonnance (individuelle ou collective) ait été émise.
Rôle et responsabilités des diététistes-nutritionnistes
- Assurer la présence d’une ordonnance médicale :
Les diététistes-nutritionnistes peuvent réaliser cet examen en collaboration avec des technologues en imagerie médicale et d’autres membres habilités du personnel professionnel, et toujours selon une ordonnance émise par une ou un professionnel habilité (médecin ou IPS). Cependant, les diététistes-nutritionnistes ne sont pas autorisés à prescrire d’examen.
- Limiter l’irradiation inutile :
La vidéofluoroscopie de la déglutition sert à évaluer les mouvements de la déglutition et les structures anatomiques associées. L’objectif est de caractériser l’anatomophysiologie de la déglutition, d’identifier l’étiologie des difficultés et d’évaluer les risques, tels que l’aspiration ou l’étouffement. Ces examens complémentaires permettent de visualiser des phases de la déglutition difficilement observables autrement, notamment les phases pharyngée et œsophagienne.
En raison des risques liés à l’irradiation requise, les diététistes-nutritionnistes doivent privilégier des méthodes alternatives lorsque les données nécessaires à l’évaluation nutritionnelle peuvent être obtenues autrement. Également, il importe d’éviter de prolonger inutilement le temps d’irradiation.
- Signaler tout doute ou toute anomalie :
Les observations des diététistes-nutritionnistes sont limitées à leur champ de compétence. Toutefois, tout doute sur l’analyse ou toute anomalie potentielle observée lors de l’examen doit être signalé sans délai au médecin.
- Communiquer les conclusions de l’évaluation nutritionnelle :
Après l’examen, les diététistes-nutritionnistes rédigent un rapport d’évaluation, formule des recommandations en lien avec leur champ de compétence et peuvent mettre en œuvre un plan de traitement nutritionnel établi en partenariat avec la personne concernée.
Rôle et responsabilités des établissements
- Les établissements doivent se conformer aux articles 171 et 172 du Règlement d’application de la Loi sur les laboratoires médicaux concernant ces pratiques afin de garantir le respect des obligations légales et professionnelles liées à ces pratiques.
En conclusion
En somme, les diététistes-nutritionnistes ayant réalisé la vidéofluoroscopie avec une ou un technologue en imagerie médicale sont en mesure d’analyser l’examen, de compléter son rapport et de le signer de façon autonome.
Oui, les diététistes-nutritionnistes sont autorisés à prescrire le matériel de suivi de glycémie, incluant les lecteurs de glucose en continu. La prescription de ce matériel s’inscrit dans le champ d’exercice de la profession et est afférente aux activités réservées des diététistes-nutritionnistes. Les diététistes-nutritionnistes sont donc habilitées par la loi à poser cet acte. Les diététistes-nutritionnistes peuvent prescrire le matériel nécessaire au suivi de la glycémie de manière autonome aux fins de remboursement auprès de la RAMQ ou des assureurs privés, et ce, sans contre-signature ou ordonnance d’un médecin.
Pour chaque situation, il faut considérer le jugement professionnel de la ou du diététiste-nutritionniste, les risques et les bénéfices pour la patiente ou le patient, et la capacité à pallier les limites de l’intervention à distance. Il revient à chaque diététiste-nutritionniste de déterminer, si ce moyen lui permet d’assurer la qualité et la sécurité de son intervention. En tout temps, les diététistes-nutritionnistes doivent s’assurer de posséder toutes les données nécessaires afin de procéder à l’évaluation nutritionnelle, de déterminer le plan de traitement nutritionnel et d’assurer le suivi de celui-ci. Dans certaines situations, la ou le diététiste-nutritionniste pourrait juger inadéquat de réaliser une évaluation ou un suivi à distance. Il importe que les gestionnaires respectent ce jugement clinique pour assurer la sécurité de la patientèle.
De plus, les diététistes-nutritionnistes sont responsables du suivi de leurs interventions et ne peuvent poser des gestes sans prévoir le suivi au préalable. Selon la situation et les besoins de la patiente ou du patient, les diététistes-nutritionnistes doivent s’assurer de travailler de pair avec les équipes traitantes afin de planifier les suivis requis par la patientèle. Des trajectoires de soins doivent être mises en place afin d’assurer une prise en charge sécuritaire des patients. Considérant que cela relève de l’organisation des soins, les diététistes-nutritionnistes doivent discuter avec leur gestionnaire et les différents professionnels impliqués afin d’établir les protocoles à mettre en place avant d’assurer une couverture à distance.
Somme toute, il appartient aux diététistes-nutritionnistes de statuer si une intervention à distance permet de rendre des soins de qualité à la patientèle. Dans certains cas, le suivi à distance peut comporter des avantages alors que dans d’autres situations il ne serait pas approprié.
Finalement, les services à distance doivent respecter l’encadrement prévu dans le Règlement sur les services de santé et les services sociaux pouvant être dispensés et les activités pouvant se dérouler à distance adopté le 26 septembre dernier. Ce règlement s’applique pour les soins et services offerts dans le réseau public de santé.
Notamment les conditions suivantes doivent être respectées :
1° la personne qui reçoit les soins ou le service consent à ce qu’il lui soit dispensé à distance;
2° il ne requiert pas que la personne qui le dispense et celle qui le reçoit soient en présence l’une de l’autre, notamment parce qu’il implique un examen ou un soutien qui ne peuvent être offerts à distance;
3° un plan de contingence en cas de problèmes avec les technologies utilisées pour la dispensation du service a été élaboré;
4° un suivi en présence peut être offert à la personne qui le reçoit.
L’INESSS a pour mission de promouvoir l’excellence clinique et l’utilisation efficace des ressources dans le secteur de la santé et des services sociaux. Les documents produits par l’INESS doivent guider la prise de décision des professionnelles et professionnels de la santé dans leur pratique. La publication de l’INESSS de 2022 portant sur la classification des liquides épaissis pour la prise en charge de la dysphagie représente donc une source d’information privilégiée.
Pour plus d’information sur l’IDSSI, nous vous invitons à consulter le site web de l’International Dysphagie Diet Standardisation Initiative.
Pour plus d’information sur le Bostwick, nous vous invitons à consulter le site web de l’Association professionnelle des nutritionnistes experts en dysphagie.
Les deux nomenclatures sont utilisées pour classifier les liquides épaissis. Toutefois, chacune de ces méthodes mesure et classe les liquides selon différentes caractéristiques d’écoulement et utilise des appareils de mesures différents. Alors que l’IDDSI mesure la vitesse d’écoulement du liquide sous gravité, Bostwick mesure l’affaissement du liquide à l’aide d’un consistomètre. L’INESSS, à la page 10 de son rapport, décrit les particularités propres à chaque méthode. Ces deux techniques mesurent des facteurs rhéologiques similaires, cependant comme leurs degrés de sensibilité aux différents facteurs ne sont pas les mêmes, elles ne peuvent pas être utilisées de manière interchangeable[1].
[1] Côté C, Germain I, Dufresne T, Gagnon C. Comparison of two methods to categorize thickened liquids for dysphagia management in a clinical care setting context: The Bostwick consistometer and the IDDSI Flow Test. Are we talking about the same concept? J Texture Stud. 2019; 50:95-103. doi:10.1111/jtxs.12377
Considérant l’absence de certificat de spécialiste au sein de l’Ordre, il n’est pas permis pour les diététistes-nutritionnistes d’utiliser le mot « spécialiste » ou « spécialisé en » dans leurs titres professionnels
Code des professions Article 58 : « Nul ne peut utiliser un titre de spécialiste ni agir de façon à donner lieu de croire qu’il est spécialiste, s’il n’est détenteur d’un certificat de spécialiste approprié. »
Il peut être acceptable de mentionner une expertise (p. ex. diététiste-nutritionniste avec une expertise en diabète) ou « certifié en » uniquement si la diététiste-nutritionniste est en mesure de justifier cette expertise sur demande.
La prudence est de mise lors de mention d’accréditation et de certification, en plus de son titre professionnel, surtout lorsqu’il s’agit de sciences émergentes. Il peut s’avérer acceptable de publier une mention d’accréditation et de certification lorsque celle-ci est en lien avec son exercice professionnel et conforme aux données de la science. Toutefois, certaines mentions pourraient induire en erreur ou créer une fausse impression quant aux compétences détenues par la ou le diététiste-nutritionniste. Ces mentions doivent provenir d’organismes crédibles sur le plan scientifique.
Les techniciennes et techniciens peuvent offrir des suppléments nutritionnels aux usagères et usagers présentant un risque de dénutrition selon les politiques et procédures du milieu. Les balises peuvent donc varier d’un milieu à l’autre selon les politiques et procédures en vigueur à cet effet.
Il est important que cette pratique soit encadrée afin notamment de s’assurer qu’il n’y ait pas de contradictions à la prise de supplément. Des outils de dépistage et de repérage des problématiques nutritionnelles pouvant nécessiter la prise de suppléments nutritionnels peuvent être développés par les diététistes-nutritionnistes et être déployés notamment afin d’identifier les patients qui requièrent une intervention en nutrition de manière prioritaire.
Oui, les techniciennes et techniciens peuvent effectuer différents types de dépistage nutritionnel, incluant le dépistage pour la dysphagie, à l’aide d’outils validés. Les techniciennes et techniciens peuvent également repérer les personnes présentant des signes cliniques de dysphagie et informer la ou le diététiste-nutritionniste lorsqu’une évaluation nutritionnelle est nécessaire.
L’ODNQ n’a malheureusement pas d’exemples d’intégration de techniciennes et techniciens en diététique en clinique de diabète. Il est cependant possible que ce type de collaboration existe dans certains centres, mais l’ODNQ n’a pas d’information à ce sujet.
Le contenu du guide portant sur la collaboration entre les techniciennes et techniciens en diététique et les diététistes-nutritionnistes s’appliquent à tous les types de milieux. Toutefois, comme mentionné dans celui-ci, en raison de la nature des services rendus, certains contextes de soins se prêtent moins bien à l’implication des techniciennes et techniciens en diététique. Il faudra donc évaluer les besoins en clinique de diabète, le type de tâches qu’une technicienne ou un technicien en diététique pourrait réaliser dans ce contexte et déterminer si l’ajout de cette ressource à l’équipe permettrait d’optimiser l’offre de service en nutrition pour les usagères et les usagers.