L’ONDQ salue l’embauche de personnel supplémentaire et demande des ressources en nutrition

Montréal, vendredi 12 mars 2021 – L’Ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec accueille très favorablement l’annonce de la ministre des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, d’accorder un financement annuel récurrent de 20 millions $ pour bonifier l’offre alimentaire des personnes hébergées en CHSLD. Fait rassurant : un minimum de 50 % de la somme accordée à chaque établissement du réseau devra être investie dans l’ajout de ressources humaines en ce qui a trait à la planification, à la
préparation ou au service des repas, à l’évaluation ou à l’intervention concernant les besoins
nutritionnels des résidents. Une excellente nouvelle pour les résidents.

« Les soins nutritionnels sont malheureusement très peu développés dans le réseau des CHSLD. Pire :
nous avons constaté une nette réduction des services nutritionnels offerts au cours des dernières
années. Présentement, l’offre de services est non seulement insuffisante, mais également inadaptée », confie Paule Bernier, présidente de l’Ordre.

Les diététistes-nutritionnistes en CHSLD font un travail remarquable, mais ne peuvent offrir une
évaluation nutritionnelle adéquate et les suivis nécessaires lorsqu’elles ont à leur charge 200, 400, voire
600 patients. Dans le cadre du Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les
personnes aînées 2022-2027, l’ODDQ demande à ce que plus d’attention soit portée à la maltraitance
alimentaire, définie comme tout ce qui compromet l’état nutritionnel, et l’intégrité physique et cognitive
d’un individu.


Afin d’avoir un réseau de la santé des plus performants pour mieux répondre aux besoins de ses usagers, l’Ordre est d’avis qu’il est primordial d’avoir le bon professionnel au bon endroit et en nombre suffisant :

  1. Des diététistes-nutritionnistes en nutrition clinique pour évaluer à temps les personnes,
    déterminer les plans de traitement, effectuer les suivis de l’état nutritionnel et assurer une
    bonne collaboration interprofessionnelle;
  2. Des diététistes-nutritionnistes gestionnaires responsables des services d’alimentation et des
    diététistes-nutritionnistes agents.es de planification, de programmation et de recherche (APPR)
    pour réussir le complexe arrimage entre la nutrition clinique et le service d’alimentation en
    établissements de santé.

« On estime qu’en moyenne 50 % des personnes hébergées sont dénutries et ont besoin d’une
évaluation et d’un suivi serré de la part d’une nutritionniste. Idem pour les personnes souffrant de
dysphagie (difficulté à avaler : 66 % des aînés en CHSLD en souffrent). Le ministère de la Santé et des
Services sociaux peut compter sur l’entière collaboration de l’Ordre afin de mieux outiller le réseau »,
conclut Mme Bernier.

Source :

Mélanie Champagne
Directrice des communications et affaires publiques, ONDQ

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