Des professionnelles présentes

Que ce soit aux soins intensifs, en médecine interne, en chirurgie ou en oncologie, les diététistes-nutritionnistes travaillent auprès des patients de tous âges dans les hôpitaux.

Dans les CHSLD, elles œuvrent auprès de clientèles vulnérables qui souffrent de dénutrition et de dysphagie.

En première ligne, soit dans les CLSC et les GMF notamment, elles interviennent auprès des enfants, des familles et des adultes.

Il y a peu de conditions médicales pour lesquelles la nutrition n’est pas un facteur déterminant de l’étiologie ou du traitement de la maladie

Des bénéfices multiples

De nombreuses études le démontrent : les connaissances et les compétences des diététistes-nutritionnistes dans le réseau de la santé peuvent avoir un impact majeur.

  • Réduire de 2 à 10 jours le temps d’hospitalisation
  • Réduire de 3,6 à 25,9 % les réadmissions non planifiées à l’hôpital
  • Diminuer le taux de mortalité de 3,3 à 29 %
  • Optimiser les traitements et réduire la pression aux soins intensifs
  • Prévenir les complications et favoriser le retour au domicile
  • Réduire significativement la consommation de médicaments (statines, antidiabétiques, antihypertenseurs)
  • Réduire la progression des maladies chroniques (diabète, hypertension, obésité, cholestérol, etc.)
  • Prévenir et atténuer les retards de développement global chez les fœtus et les jeunes enfants à risque

Réaliser des économies importantes

Un dollar investi en intervention nutritionnelle permettrait au système de santé d’économiser entre 5,50 $ et 99 $ en soins de santé.

La malnutrition

La malnutrition se caractérise par un apport insuffisant, excessif ou déséquilibré en calories, en protéines et en d’autres nutriments. Dans la pratique clinique, c’est la dénutrition qui est au cœur des préoccupations , soit lorsque les apports en énergie, en protéines ou en d’autres nutriments sont insuffisants pour les besoins élevés des malades.

Un cercle vicieux

La dénutrition a des effets sur les tissus de l’organisme, les capacités fonctionnelles et la santé en général. Chez les patients hospitalisés, la dénutrition est souvent compliquée d’affections, d’infections et de maladies aiguës (par exemple, un trauma), qui causent de l’inflammation.

De telles complications aggravent l’état de dénutrition et rendent le problème plus difficile à régler en raison de changements physiologiques importants et de besoins nutritionnels accrus, et ce en présence d’une diminution de l’appétit chez les patients.

Des impacts importants sur le réseau de la santé

À ce jour, il n’existe aucune donnée compilée par le réseau de la santé sur la dénutrition. Plusieurs études externes viennent cependant lever un voile sur l’état de la situation avec des résultats inquiétants :

  • 45 % des patients adultes sont dénutris lors d’une admission de courte durée et la situation se détériore en cours d’hospitalisation. La durée de séjour et le taux de réadmissions non planifiées sont plus élevés en présence de malnutrition.
  • Les coûts d’hospitalisation pour les patients dénutris sont de 31 % à 34 % supérieurs.
  • 45 % des résidents en CHSLD souffrent de dénutrition.
  • Chez les enfants hospitalisés, 19,5 % des enfants étaient dénutris dès leur admission. Or seulement la moitié des enfants souffrant de malnutrition ou évalués à haut risque de malnutrition ont été visités par une diététiste-nutritionniste pendant leur séjour. Le pourcentage d’enfants qui ont perdu du poids pendant l’hospitalisation était significativement plus élevé dans le groupe non visité.

Ces constats ont mené à la nouvelle norme de sécurité d’Agrément Canada «Prévention, détection et traitement de la malnutrition» qui obligera les organisations à dépister la malnutrition. Ce dépistage ne requerra pas de formation ou connaissances particulière en nutrition. Les diététistes-nutritionnistes seront par la suite amenées à diagnostiquer et à traiter les adultes et les enfants hospitalisés. En bref, elles seront au cœur de l’action.