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    Non, la pratique consistant à endosser des produits et services de compagnies et à toucher une ristourne ou commission en cas de vente par l’entremise d’un lien d’affiliation sur sa page Web ou ses réseaux sociaux est proscrite, car elle est contraire aux obligations professionnelles.

    En effet, l’utilisation des liens d’affiliation place les diététistes-nutritionnistes en conflit d’intérêts, une situation qui peut miner la confiance du public. L’intérêt financier peut outrepasser l’exercice du rôle professionnel, en reléguant au second plan l’intérêt de la patientèle.

    Il est interdit de permettre que son titre professionnel soit utilisé dans une publicité dans un but commercial. Par exemple, le fait d’associer son titre professionnel à une marque en particulier dans le but d’ajouter de la crédibilité à un produit est contraire à cette obligation. Les diététistes-nutritionnistes peuvent toutefois promouvoir la consommation de groupe d’aliments au sens large. Il serait donc possible d’être porte-parole pour un OBNL ou une association qui fait la promotion de la saine alimentation ou un groupe d’aliments, par exemple les fruits et légumes. Évidemment, les diététistes-nutritionnistes ne peuvent s’associer avec une industrie qui irait à l’encontre des recommandations de santé publique.

    Dans cette situation, il est recommandé de vous en tenir aux recommandations générales. Lorsque le contenu est commandité par une compagnie, l’analyse spécifique de leurs produits pourrait être perçue par le public comme un conflit d’intérêts apparent. Même s’il n’en représente pas nécessairement un, une apparence de conflit d’intérêts peut mettre en doute l’intégrité et l’objectivité des diététistes-nutritionnistes et contribuer à la perte de confiance du public envers la profession.

    Les diététistes-nutritionnistes ne peuvent utiliser leur titre professionnel dans une publicité ou une déclaration publique qui n’est pas liée à l’exercice de la profession. Ici, il faudrait donc faire la démonstration que le contenu a une visée éducative et que la ou le diététiste-nutritionniste exerce son rôle d’informer et d’éduquer le public sur la nutrition.

    Lorsqu’une recette est publiée directement par une entreprise, comme Danone, sur ses propres plateformes (par exemple, son site web), il est généralement clair pour le public que la ou le diététiste-nutritionniste a été engagée par la compagnie pour créer du contenu utilisant ses produits. Dans ce contexte, il est tout de même souhaitable de formuler la recette de manière à ce que la marque ne soit pas au cœur du message transmis. Par exemple, plutôt que d’intégrer directement la marque dans le titre ou les étapes de la recette, on peut simplement préciser : « Cette recette a été élaborée avec [nom du produit] ». Cela permet de maintenir une distinction entre le contenu nutritionnel et l’objectif commercial, tout en assurant la transparence du partenariat.

    Ce type de collaboration est possible s’il vise à informer le public sur les caractéristiques générales des fruits lyophilisés (ex. : leur légèreté, leur facilité de transport, leur valeur nutritionnelle), sans mettre de l’avant la marque spécifique dans le contenu même.

    Mentionner des avantages généraux des fruits lyophilisés est acceptable, mais il n’est pas permis d’associer directement ces avantages à une marque précise ou de faire la promotion d’un produit particulier dans le contenu visuel ou textuel. Ainsi, dire « Ces fruits de la compagnie X sont séchés ici, au Québec » et montrer visuellement le produit de cette compagnie dans la vidéo est contraire aux obligations déontologiques.

    Exemple d’approche conforme : créer une vidéo éducative sur les avantages des fruits lyophilisés en générale pour la randonnée, sans montrer de marque ni de produit identifiable. Le contenu développé doit être conforme aux normes professionnelles et aux données de la science généralement reconnues. La mention du partenariat avec la compagnie doit apparaître clairement, mais à l’extérieur du contenu éducatif.

    Non, en vertu de l’article 75 du Code de déontologie :  Le diététiste ne peut utiliser son titre professionnel dans une publicité ou une déclaration publique qui n’est pas liée à l’exercice de la profession. Il n’y a aucune pertinence professionnelle à l’utilisation du titre dans ce contexte.

    Ce type de partenariat est possible, tout en vous assurant de respecter l’ensemble des exigences liées au contenu commandité. Il est important de ne pas endosser une marque en particulier ni donner l’impression que l’on favorise spécifiquement un produit plutôt qu’un autre. Pour ce faire, il faudrait présenter différentes options de marques pour un même type de produit, afin de mettre l’accent sur les critères nutritionnels pertinents plutôt que sur la promotion d’une marque précise. Plutôt que de dire « j’aime beaucoup ce produit X », il serait préférable de décrire les caractéristiques nutritionnelles qui rendent certains produits intéressants et présenter plusieurs exemples de marques qui répondent à ces critères.

    De plus, il faut vous assurer de conserver une approche éducative, en expliquant au public quels éléments rechercher dans une collation (ex. : teneur en fibres, en protéines, etc.), pour leur permettre de faire des choix éclairés de manière autonome.

    Finalement, il faut inclure la déclaration de partenariat clairement à l’extérieur du contenu principal, par exemple au début ou à la fin de la capsule, en description ou par une mention séparée, afin d’assurer une transparence quant au lien avec la bannière d’épicerie.

    Dans ce type de situation, il est important de rappeler que la marque et le produit ne doivent pas être intégrés directement au contenu éducatif. La compagnie vous approche avec un intérêt promotionnel, soit de faire connaître son huile. En tant que diététiste-nutritionniste, il est de votre responsabilité de proposer un contenu qui répond à cet objectif tout en conservant votre indépendance professionnelle et en respectant votre rôle d’éducation auprès du public.

    Par exemple, plutôt que de publier une recette mettant spécifiquement en vedette l’huile Cameline, vous pourriez développer une capsule sur les critères à considérer dans le choix d’une huile, en abordant des aspects comme la composition nutritionnelle (p. ex. présence d’oméga-3), l’origine des produits (p. ex. achat local) et les usages culinaires selon le type d’huile. À l’extérieur de cette capsule (début ou fin), vous pourriez indiquer clairement : « Cette capsule a été développée en partenariat avec Cameline » ou « Contenu commandité par Cameline ». Cela permet de reconnaître le partenariat sans compromettre l’objectivité du contenu partagé.

    Si vous choisissez de créer une capsule autour d’une recette, l’objectif doit également être éducatif, en visant par exemple à développer les compétences culinaires du public, partager des astuces, proposer une recette équilibrée ou encourager la cuisine en famille (ou en solo, pour les personnes vivant seules). Toutefois, même dans ce contexte, le produit commandité ne doit pas être mentionné dans la capsule ni mis en évidence à l’écran. Une mention claire du type « Capsule développée en partenariat avec [Nom de la marque] » peut être faite en début ou en fin de vidéo.

    Les produits des partenaires ne doivent pas être incorporés à l’information partagée durant les ateliers. Cela s’apparente aux règles qui s’appliquent lors d’une conférence ou d’un congrès : les commanditaires sont visibles, mais ils ne sont pas intégrés au contenu des présentations elles-mêmes.

    Il est donc possible de mentionner vos partenaires (p. ex. : afficher leur logo) dans des supports distincts du contenu, comme au début ou à la fin de vos ateliers, ou dans une section clairement identifiée de vos communications (réseaux sociaux, infolettres). Cela contribue à préserver votre indépendance professionnelle et votre crédibilité auprès du public.

    Oui, il est possible pour les diététistes-nutritionnistes qui exercent au sein de compagnies agroalimentaires de mentionner les produits de cette compagnie. Dans ce contexte, les diététistes-nutritionnistes sont embauchés par les compagnies pour leur expertise et leur contribution au développement de produits répondant aux besoins nutritionnels de la population. Cela est bien différent de la création de contenu commandité, où une entreprise cherche à s’associer à la crédibilité d’une ou d’un diététiste-nutritionniste dans le but de promouvoir son produit auprès du public.

    Lorsque les diététistes-nutritionnistes qui exercent au sein de compagnies agroalimentaires communiquent publiquement au sujet de produits auxquels elles et ils ont contribué, il est également important de faire preuve de transparence quant à leurs rôles dans l’élaboration du produit. Ces communications doivent veiller à ne pas induire en erreur ou créer une fausse impression. Les produits ne doivent pas être présentés comme une recommandation nutritionnelle au public

    Les diététistes-nutritionnistes peuvent aborder les futures orientations de la recherche, toutefois les membres de l’ODNQ doivent adapter leur message en conséquence, en faisant preuve de rigueur et de prudence dans la manière de présenter l’information.

    Il est important de faire une distinction entre les données probantes établies et les champs de recherche émergents. Dans ce contexte, les diététistes-nutritionnistes ont la responsabilité de communiquer avec nuance, en mettant en perspective les résultats préliminaires et en évitant toute formulation qui pourrait induire en erreur un public qui n’a pas nécessairement de connaissances nutritionnelles ou scientifiques pour interpréter la robustesse des données.

     

    Oui, il est possible de parler de ces sujets sur vos comptes afin d’informer le public étant donné que vous n’avez pas d’affiliation ou davantage liée au partage de ces informations. Les diététistes-nutritionnistes peuvent discuter de différents produits alimentaires dans le but d’éduquer le public sur la nutrition. Dans ce type de situation, il peut être judicieux de spécifier qu’il n’y a pas d’association avec la compagnie afin de s’assurer que le public n’y perçoive pas de conflit d’intérêts.

    Le fait de recevoir le produit en cadeau peut présenter certains risques. Il faudra vous assurer de maintenir votre indépendance professionnelle (p. ex. la marque ne doit pas avoir d’influence sur votre contenu) et d’informer le public que le produit a été reçu en cadeau.

    Oui. Dans ce contexte, la ou le diététiste-nutritionniste ne fait pas la promotion d’une marque en particulier, mais partage plutôt de l’information pour aider le public à faire des choix nutritionnels éclairés. Présenter une comparaison de produits nutritionnels de différentes marques peut parfaitement s’inscrire dans le champ d’exercice de la profession et dans le rôle des diététistes-nutritionnistes exerçant en communication.

    Cette approche est différente d’un contenu commandité, où une seule marque rémunère une professionnelle ou un professionnel pour la création de contenu spécifique. Lorsqu’aucun incitatif financier n’est en jeu et qu’aucun lien d’intérêt n’existe avec les compagnies mentionnées, cette pratique ne représente pas un conflit d’intérêts.

    Non. Tel que stipulé à l’article 12 du Code de déontologie « Le diététiste doit, dans l’exercice de sa profession, utiliser le titre ou les initiales réservés aux diététistes ».

    De plus, en vertu de l’article 16 du Code de déontologie, les diététistes-nutritionnistes ne peuvent se soustraire à leurs responsabilités professionnelles ou tenter de le faire. Les membres de l’ODNQ ne peuvent donc pas retirer leur titre professionnel dans le but de se soustraire à leurs obligations déontologiques lors d’une collaboration avec une compagnie.