Toutes les questions (183)
- Bon soin : soin dont la littérature a démontré l’efficience et l’efficacité. Cela englobe non seulement l’utilisation, mais aussi la non-utilisation.
- Bon fournisseur : la professionnelle ou le professionnel, qui de par son champ d’exercice, peut fournir le plus adéquatement les soins, sans que ses compétences et connaissances dépassent de manière significative celles nécessaires pour prodiguer les soins.
- Bonne patiente ou bon patient : adapter les soins en fonction des caractéristiques et des préférences de chaque personne.
- Bon endroit : lieu adapté à l’offre de soins d’un point de vue de la sécurité et l’efficacité.
- Bon moment : soin dispensé en temps opportun selon les critères établis.
- Assurer la présence d’une ordonnance médicale :
- Limiter l’irradiation inutile :
- Signaler tout doute ou toute anomalie :
- Communiquer les conclusions de l’évaluation nutritionnelle :
- Les établissements doivent se conformer aux articles 171 et 172 du Règlement d’application de la Loi sur les laboratoires médicaux concernant ces pratiques afin de garantir le respect des obligations légales et professionnelles liées à ces pratiques.
Le concept de pertinence clinique réfère à la qualité des soins et des services rendus à la patientèle, dans le respect des lois, tout en utilisant, de manière optimale, les ressources disponibles (humaines, matérielles et financières) et en maintenant un climat de travail adéquat.
Un soin ou un service est dit pertinent lorsqu’il est offert à la bonne personne, au bon moment, par la bonne professionnelle ou le bon professionnel de la santé, en s’appuyant sur les données probantes, le jugement clinique et les valeurs éthiques et sociales
La politique de l’Association médicale canadienne sur la pertinence clinique identifie les 5 dimensions suivantes :
À titre de signataire, l’ODNQ s’engage à tenir compte de la pertinence clinique dans ses décisions, et d’en faire la promotion auprès de ses membres. En priorisant des interventions cliniques ayant un réel impact sur la santé et la qualité de vie, les diététistes-nutritionnistes favorisent une utilisation optimale des ressources, tout en maintenant un accès équitable aux soins. Ce choix réfléchi renforce la pérennité du système de santé, une responsabilité partagée par l’ensemble des Québécoises et Québécois.
Références :
https://policybase.cma.ca/viewer?file=%2Fmedia%2FPolicyPDF%2FPD15-05.pdf#page=1
Oui, les diététistes-nutritionnistes ayant effectué une vidéofluoroscopie peuvent rédiger un rapport d’évaluation de manière autonome. Cette autonomie s’exerce dans les limites de leurs compétences professionnelles et sous réserve qu’une ordonnance (individuelle ou collective) ait été émise.
Rôle et responsabilités des diététistes-nutritionnistes
Les diététistes-nutritionnistes peuvent réaliser cet examen en collaboration avec des technologues en imagerie médicale et d’autres membres habilités du personnel professionnel, et toujours selon une ordonnance émise par une ou un professionnel habilité (médecin ou IPS). Cependant, les diététistes-nutritionnistes ne sont pas autorisés à prescrire d’examen.
La vidéofluoroscopie de la déglutition sert à évaluer les mouvements de la déglutition et les structures anatomiques associées. L’objectif est de caractériser l’anatomophysiologie de la déglutition, d’identifier l’étiologie des difficultés et d’évaluer les risques, tels que l’aspiration ou l’étouffement. Ces examens complémentaires permettent de visualiser des phases de la déglutition difficilement observables autrement, notamment les phases pharyngée et œsophagienne.
En raison des risques liés à l’irradiation requise, les diététistes-nutritionnistes doivent privilégier des méthodes alternatives lorsque les données nécessaires à l’évaluation nutritionnelle peuvent être obtenues autrement. Également, il importe d’éviter de prolonger inutilement le temps d’irradiation.
Les observations des diététistes-nutritionnistes sont limitées à leur champ de compétence. Toutefois, tout doute sur l’analyse ou toute anomalie potentielle observée lors de l’examen doit être signalé sans délai au médecin.
Après l’examen, les diététistes-nutritionnistes rédigent un rapport d’évaluation, formule des recommandations en lien avec leur champ de compétence et peuvent mettre en œuvre un plan de traitement nutritionnel établi en partenariat avec la personne concernée.
Rôle et responsabilités des établissements
En conclusion
En somme, les diététistes-nutritionnistes ayant réalisé la vidéofluoroscopie avec une ou un technologue en imagerie médicale sont en mesure d’analyser l’examen, de compléter son rapport et de le signer de façon autonome.
Oui, les diététistes-nutritionnistes sont autorisés à prescrire le matériel de suivi de glycémie, incluant les lecteurs de glucose en continu. La prescription de ce matériel s’inscrit dans le champ d’exercice de la profession et est afférente aux activités réservées des diététistes-nutritionnistes. Les diététistes-nutritionnistes sont donc habilitées par la loi à poser cet acte. Les diététistes-nutritionnistes peuvent prescrire le matériel nécessaire au suivi de la glycémie de manière autonome aux fins de remboursement auprès de la RAMQ ou des assureurs privés, et ce, sans contre-signature ou ordonnance d’un médecin.
Pour chaque situation, il faut considérer le jugement professionnel de la ou du diététiste-nutritionniste, les risques et les bénéfices pour la patiente ou le patient, et la capacité à pallier les limites de l’intervention à distance. Il revient à chaque diététiste-nutritionniste de déterminer, si ce moyen lui permet d’assurer la qualité et la sécurité de son intervention. En tout temps, les diététistes-nutritionnistes doivent s’assurer de posséder toutes les données nécessaires afin de procéder à l’évaluation nutritionnelle, de déterminer le plan de traitement nutritionnel et d’assurer le suivi de celui-ci. Dans certaines situations, la ou le diététiste-nutritionniste pourrait juger inadéquat de réaliser une évaluation ou un suivi à distance. Il importe que les gestionnaires respectent ce jugement clinique pour assurer la sécurité de la patientèle.
De plus, les diététistes-nutritionnistes sont responsables du suivi de leurs interventions et ne peuvent poser des gestes sans prévoir le suivi au préalable. Selon la situation et les besoins de la patiente ou du patient, les diététistes-nutritionnistes doivent s’assurer de travailler de pair avec les équipes traitantes afin de planifier les suivis requis par la patientèle. Des trajectoires de soins doivent être mises en place afin d’assurer une prise en charge sécuritaire des patients. Considérant que cela relève de l’organisation des soins, les diététistes-nutritionnistes doivent discuter avec leur gestionnaire et les différents professionnels impliqués afin d’établir les protocoles à mettre en place avant d’assurer une couverture à distance.
Somme toute, il appartient aux diététistes-nutritionnistes de statuer si une intervention à distance permet de rendre des soins de qualité à la patientèle. Dans certains cas, le suivi à distance peut comporter des avantages alors que dans d’autres situations il ne serait pas approprié.
Finalement, les services à distance doivent respecter l’encadrement prévu dans le Règlement sur les services de santé et les services sociaux pouvant être dispensés et les activités pouvant se dérouler à distance adopté le 26 septembre dernier. Ce règlement s’applique pour les soins et services offerts dans le réseau public de santé.
Notamment les conditions suivantes doivent être respectées :
1° la personne qui reçoit les soins ou le service consent à ce qu’il lui soit dispensé à distance;
2° il ne requiert pas que la personne qui le dispense et celle qui le reçoit soient en présence l’une de l’autre, notamment parce qu’il implique un examen ou un soutien qui ne peuvent être offerts à distance;
3° un plan de contingence en cas de problèmes avec les technologies utilisées pour la dispensation du service a été élaboré;
4° un suivi en présence peut être offert à la personne qui le reçoit.
L’INESSS a pour mission de promouvoir l’excellence clinique et l’utilisation efficace des ressources dans le secteur de la santé et des services sociaux. Les documents produits par l’INESS doivent guider la prise de décision des professionnelles et professionnels de la santé dans leur pratique. La publication de l’INESSS de 2022 portant sur la classification des liquides épaissis pour la prise en charge de la dysphagie représente donc une source d’information privilégiée.
Pour plus d’information sur l’IDSSI, nous vous invitons à consulter le site web de l’International Dysphagie Diet Standardisation Initiative.
Pour plus d’information sur le Bostwick, nous vous invitons à consulter le site web de l’Association professionnelle des nutritionnistes experts en dysphagie.
Les deux nomenclatures sont utilisées pour classifier les liquides épaissis. Toutefois, chacune de ces méthodes mesure et classe les liquides selon différentes caractéristiques d’écoulement et utilise des appareils de mesures différents. Alors que l’IDDSI mesure la vitesse d’écoulement du liquide sous gravité, Bostwick mesure l’affaissement du liquide à l’aide d’un consistomètre. L’INESSS, à la page 10 de son rapport, décrit les particularités propres à chaque méthode. Ces deux techniques mesurent des facteurs rhéologiques similaires, cependant comme leurs degrés de sensibilité aux différents facteurs ne sont pas les mêmes, elles ne peuvent pas être utilisées de manière interchangeable[1].
[1] Côté C, Germain I, Dufresne T, Gagnon C. Comparison of two methods to categorize thickened liquids for dysphagia management in a clinical care setting context: The Bostwick consistometer and the IDDSI Flow Test. Are we talking about the same concept? J Texture Stud. 2019; 50:95-103. doi:10.1111/jtxs.12377
Considérant l’absence de certificat de spécialiste au sein de l’Ordre, il n’est pas permis pour les diététistes-nutritionnistes d’utiliser le mot « spécialiste » ou « spécialisé en » dans leurs titres professionnels
Code des professions Article 58 : « Nul ne peut utiliser un titre de spécialiste ni agir de façon à donner lieu de croire qu’il est spécialiste, s’il n’est détenteur d’un certificat de spécialiste approprié. »
Il peut être acceptable de mentionner une expertise (p. ex. diététiste-nutritionniste avec une expertise en diabète) ou « certifié en » uniquement si la diététiste-nutritionniste est en mesure de justifier cette expertise sur demande.
La prudence est de mise lors de mention d’accréditation et de certification, en plus de son titre professionnel, surtout lorsqu’il s’agit de sciences émergentes. Il peut s’avérer acceptable de publier une mention d’accréditation et de certification lorsque celle-ci est en lien avec son exercice professionnel et conforme aux données de la science. Toutefois, certaines mentions pourraient induire en erreur ou créer une fausse impression quant aux compétences détenues par la ou le diététiste-nutritionniste. Ces mentions doivent provenir d’organismes crédibles sur le plan scientifique.
Les techniciennes et techniciens peuvent offrir des suppléments nutritionnels aux usagères et usagers présentant un risque de dénutrition selon les politiques et procédures du milieu. Les balises peuvent donc varier d’un milieu à l’autre selon les politiques et procédures en vigueur à cet effet.
Il est important que cette pratique soit encadrée afin notamment de s’assurer qu’il n’y ait pas de contradictions à la prise de supplément. Des outils de dépistage et de repérage des problématiques nutritionnelles pouvant nécessiter la prise de suppléments nutritionnels peuvent être développés par les diététistes-nutritionnistes et être déployés notamment afin d’identifier les patients qui requièrent une intervention en nutrition de manière prioritaire.
Oui, les techniciennes et techniciens peuvent effectuer différents types de dépistage nutritionnel, incluant le dépistage pour la dysphagie, à l’aide d’outils validés. Les techniciennes et techniciens peuvent également repérer les personnes présentant des signes cliniques de dysphagie et informer la ou le diététiste-nutritionniste lorsqu’une évaluation nutritionnelle est nécessaire.
L’ODNQ n’a malheureusement pas d’exemples d’intégration de techniciennes et techniciens en diététique en clinique de diabète. Il est cependant possible que ce type de collaboration existe dans certains centres, mais l’ODNQ n’a pas d’information à ce sujet.
Le contenu du guide portant sur la collaboration entre les techniciennes et techniciens en diététique et les diététistes-nutritionnistes s’appliquent à tous les types de milieux. Toutefois, comme mentionné dans celui-ci, en raison de la nature des services rendus, certains contextes de soins se prêtent moins bien à l’implication des techniciennes et techniciens en diététique. Il faudra donc évaluer les besoins en clinique de diabète, le type de tâches qu’une technicienne ou un technicien en diététique pourrait réaliser dans ce contexte et déterminer si l’ajout de cette ressource à l’équipe permettrait d’optimiser l’offre de service en nutrition pour les usagères et les usagers.
Nous sommes effectivement conscients de la pénurie de techniciennes et techniciens en diététique et nous reconnaissons leurs rôles importants dans les services alimentaires. L’objectif du guide et du webinaire n’est pas de valoriser davantage le secteur de la nutrition clinique vs celui des services alimentaires, mais plutôt de fournir des ressources permettant d’assurer une collaboration optimale entre les techniciens et techniciennes œuvrant dans les équipes de nutrition clinique et les diététistes-nutritionnistes. Étant donné qu’il s’agit d’une pratique implantée ou envisagée dans différents milieux, l’ODNQ a reçu plusieurs questionnements à ce sujet, d’où le développement du guide et la présentation du webinaire.
Le rôle des techniciennes en nutrition clinique ne vise pas à remplacer ou diminuer leur rôle en service alimentaire. Ce secteur revêt également toute son importance. Ultimement, il revient toutefois aux techniciennes et techniciens d’exercer dans le secteur de leur choix en fonctions de leurs intérêts professionnels comme ils détiennent des compétences dans plusieurs secteurs d’activités.
Le groupe de travail Canadien sur la malnutrition (GTCM) ne mentionne pas de manière spécifique les personnes étant autorisées à utiliser l’ÉGS. Le GTCM précise toutefois que l’ÉGS doit être complété par une personne qui détient la formation et les compétences nécessaires, notamment les diététistes-nutritionnistes.
L’orientation de l’ODNQ est qu’uniquement les diététistes-nutritionnistes, les médecins et les IPS peuvent compléter l’ÉGS en entier de manière autonome étant donné que certains indicateurs de l’ÉGS sont subjectifs et nécessitent donc un jugement clinique et des connaissances particulières en nutrition. Par exemple, statuer sur la présence de facteurs contributifs nécessite une connaissance et une interprétation des informations médicales ainsi qu’une compréhension des concepts de cachexie et de sarcopénie.
Toutefois, les techniciennes et techniciens peuvent participer à la collecte de données et travailler en étroite collaboration avec les diététistes-nutritionnistes pour l’ÉGS. Avant que les techniciennes et techniciens soient impliqués dans l’ÉGS et qu’ils collaborent avec les diététistes-nutritionnistes, il faut s’assurer qu’elles et ils aient le support, les ressources et les outils nécessaires pour développer leurs compétences et pour assurer la qualité des services. Notamment, les employeurs doivent offrir la formation théorique et pratique nécessaire en plus d’assurer la collaboration étroite avec les diététistes-nutritionnistes (observation, supervision, etc.). Finalement, chaque service doit créer ses balises selon leurs réalités, besoins et clientèle. Par exemple, les services peuvent mettre en place des balises permettant d’identifier les situations qui requièrent que la technicienne ou le technicien réfère à une ou un diététiste-nutritionniste pour l’ÉGS (p. ex. présence de surcharge liquidienne ou œdème, atteinte rénale, etc.)
En effet, les techniciennes et les techniciens en diététique ne sont pas membres d’un ordre professionnel qui établit les normes de compétences professionnelles, surveille la pratique et impose de la formation continue. Il incombe donc aux employeurs d’encadrer la qualité de leur prestation de service et de s’assurer que les membres de leur personnel possèdent les compétences nécessaires pour exercer dans un secteur de pratique donné.
Type de statut : Membres réguliers
Secteur d’activité : Peu importe le secteur d’activité
Domaine de pratique : Tous les domaines de pratique
Titre d’emploi : Peu importe le titre d’emploi
L’ordonnance demeure valide même si le médecin prend sa retraite. À moins d’indication contraire, la période de validité d’une ordonnance n’est pas limitée dans le temps, et les diététistes conservent leur droit de prescrire même lorsque la situation du patient change (ex. retraite du MD de famille). Une fois qu’un médecin ou une IPS demande une consultation en nutrition, et donc détermine que la nutrition constitue un facteur déterminant du traitement de la maladie, la diététiste dispose alors de toute l’autonomie pour exercer les activités autorisées appropriées au plan de traitement nutritionnel du patient.
Évidemment, si le patient venait à se trouver un médecin de famille, il serait toutefois important de communiquer avec celui-ci afin d’assurer une bonne communication entre les différents intervenants au dossier. Si un autre médecin traitant est au dossier (par exemple un spécialiste), il est important de communiquer avec celui-ci les interventions posées afin de s’assurer que l’ensemble des données de santé demeurent disponibles. Des corridors de services doivent être mis en place afin de gérer la prise en charge requise par exemple lorsqu’un résultat d’analyse de laboratoire indique une valeur critique ou que la condition de santé du patient le requiert.