Selon le Code des professions, le champ de pratique des diététistes-nutritionnistes se définit comme : « évaluer l’état nutritionnel d’une personne, déterminer et assurer la mise en œuvre d’une stratégie d’intervention visant à adapter l’alimentation en fonction des besoins pour maintenir ou rétablir la santé; » À la suite d’une évaluation nutritionnelle, les diététistes-nutritionnistes posent un jugement sur l’état nutritionnel de la personne et peuvent ainsi statuer sur la présence de malnutrition ainsi que déterminer la sévérité de celle-ci.

La malnutrition et l’obésité sont incluses dans la classification internationale des maladies, mais sont définitivement un diagnostic de l’état nutritionnel qui caractérise l’essence même du travail des diététistes-nutritionnistes. Les diététistes-nutritionnistes peuvent donc utiliser les termes obésité et malnutritions sans outrepasser leurs activités professionnelles. Cependant, les diététistes-nutritionnistes se doivent d’évaluer les autres causes possibles d’un état de malnutrition et qui nécessiterait alors un diagnostic purement médical tel que : un cancer, une anorexie, une démence, une complication suite à une chirurgie, etc. Dans ces cas, les diététistes-nutritionnistes doivent référer sans délai la patiente ou le patient à une ou un médecin ou IPS.  En somme, bien que les diététistes-nutritionnistes puissent poser un jugement sur l’état nutritionnel il est important de ne pas agir en silo et se doit de poursuivre la collaboration et la communication avec l’équipe traitante dans le meilleur intérêt de la patientèle.

Dans le cadre légal actuel, les diététistes-nutritionnistes ne sont pas autorisées à poser un diagnostic. Seuls les médecins, les dentistes et les vétérinaires sont autorisés à faire usage du terme « diagnostic ». Les diététistes-nutritionnistes sont plutôt appelées à recourir à des termes tel que « impressions cliniques, statuer sur l’état nutritionnel, etc. ». Toutefois, cela peut parfois s’inscrire dans une lignée diagnostique, comme c’est le cas pour la malnutrition, et la portée demeure la même.

En 2020, l’ODNQ a déposé un mémoire dans le cadre de la consultation sur la possibilité d’étendre le droit de poser un diagnostic dans le domaine de la santé physique.

Voir tous les articles