Par la détermination d’un champ d’exercice et de compétence, le législateur a reconnu les diététistes-nutritionnistes comme les expertes en alimentation et en nutrition humaine. La réserve de certaines activités spécifiques à ce champ l’a donc été dans le but d’assurer la protection du public.

Par contre, le Code des professions n’interdit pas à d’autres professionnels de faire la promotion de la santé par le biais d’informations générales à la population sur l’alimentation si le professionnel ne se présente pas comme diététiste-nutritionniste. Parler d’alimentation en général n’est donc pas réservé et, dans un contexte de nutrition normale, fournir de l’information de base valide scientifiquement n’est pas interdit. Toutefois, l’état de santé d’une personne, son style de vie, son histoire personnelle et familiale ainsi qu’un très grand nombre d’autres paramètres (condition médicale, prise de médicaments, allergies, préférences, culture, etc.) font en sorte qu’une information en matière d’alimentation, même exacte et donnée de bonne foi, peut être inadaptée à une personne en particulier.

Un coach ou un professionnel autre que la diététiste-nutritionniste doivent donc toujours garder en tête le risque d’outrepasser les limites de leurs connaissances en nutrition. C’est d’autant plus vrai dans un cadre où l’interlocuteur est susceptible de souffrir également d’une condition ou d’une maladie nécessitant une intervention nutritionnelle particulière.

Par ailleurs, le Code des professions interdit à toute personne qui n’est pas membre de l’ODNQ de prétendre qu’elle l’est ou d’utiliser un titre pouvant le laisser croire (ex. : nutrithérapeute, coach ou conseiller en nutrition). Cette interdiction d’utilisation vaut à la fois pour les titres de « diététiste », de « diététicien » ou de « nutritionniste », pour les titres et les abréviations pouvant laisser croire qu’elle exerce l’une de ces trois professions et pour l’utilisation des initiales « Dt.P. », « P.Dt. » ou « R.D. ».

Pour en savoir davantage, consultez la chronique juridique Être ou ne pas être diététiste-nutritionniste : de l’usurpation de titre à l’exercice illégal d’activités

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