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Dans un contexte de manque de main-d’œuvre, mon gestionnaire souhaite collaborer avec une agence de placement pour l’évaluation des résidentes et résidents présentant de la dysphagie. Une personne titulaire d’une technique en diététique serait sur place afin de filmer la séance et une ou un diététiste-nutritionniste procéderait à l’évaluation de la dysphagie à distance. Est-ce que cette pratique est acceptée par l’ODNQ?
Il s’agit en effet d’une situation complexe qui requiert de prendre en considération plusieurs éléments, notamment : l’évaluation de la dysphagie à distance, la collaboration avec les titulaires d’une technique
Lire la suiteAvant d’entreprendre une téléconsultation, assurez-vous d’être autorisée à exercer dans la juridiction où se situe votre client au moment de la consultation (par exemple, auprès de l’ordre ou l’association provinciale de diététiste). Au Québec, afin d’exercer la profession auprès de clients situés physiquement dans la province, il faut être membre en règle de l’ODNQ. L’exercice de la profession et l’utilisation des titres sont de juridiction provinciale.
Pour en savoir plus, consultez le document de l’ODNQ sur la pratique interjuridictionnelle de la nutrition au Canada.
Lorsque vous exercez à travers le réseau public et que votre patient se déplace, nous vous recommandons de vous référer à votre employeur, certaines particularités sont applicables.
La télépratique réfère aux mêmes standards et normes de pratiques qu’une intervention en présence physique. En tout temps, les nutritionnistes sont tenues de respecter le Code de déontologie et tous les règlements relatifs à l’exercice de la profession.
Certaines particularités s’imposent, notamment sur le plan de la sécurité, de la confidentialité et de l’intégrité des données. De plus, certains aspects liés aux paiements des consultations et à la tenue de dossier sont à considérer.
Avant de commencer une pratique à distance, consultez la norme de l’Ordre à ce sujet : Outil d’aide à la décision – Télépratique et gestion du dossier numérique.
La télépratique est l’exercice d’une profession à distance à l’aide des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle comprend la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance, la téléimagerie ainsi que des activités de formation et de supervision. Elle inclut l’utilisation du téléphone fixe, mobile ou intelligent et d’Internet.
L’utilisation d’outils technologiques peut susciter certaines interrogations et inquiétudes quant à la sécurité, à la confidentialité et à la protection des données personnelles.
Ainsi, il est important de prendre connaissance de la politique de confidentialité des diverses plateformes existant sur le marché avant de recourir à l’une d’elles.
Plateformes généralement recommandées par les experts, le réseau de la santé et les ordres professionnels (en date de janvier 2021) :
- Reacts
- Zoom Entreprise et Zoom en version gratuite
- Microsoft Teams
Plateformes jugées non sécuritaires par plusieurs organisations (en date de janvier 2021) :
- Skype
- Snapchat
Vous ne possédez pas l’expertise nécessaire pour utiliser correctement les outils de télépratique? Référez-vous à un spécialiste des technologies de l’information. Veillez en outre à toujours respecter le Code de déontologie.
Le courriel peut être une façon d’échanger rapidement de l’information. Par contre, il faut redoubler de prudence lorsqu’on l’utilise avec certains clients. La chronique juridique Les paroles s’envolent, les courriels restent indique que, selon la Cour du Québec, un courriel appartient autant à l’émetteur qu’au destinataire. Autrement dit, ce dernier peut s’en servir comme bon lui semble.
Lors de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), vous ne devez surtout pas oublier vos obligations en tant que diététiste-nutritionniste :
« Parmi les obligations déontologiques, il y a toutes celles qui concernent la tenue de dossiers. Les diététistes-nutritionnistes ont l’obligation de tenir à jour chaque dossier. Elles ont l’obligation de consigner certains éléments et renseignements, dont une description des services professionnels rendus et leur date, de même que les notes d’évaluation et d’évolution et les recommandations faites au client, tout comme la correspondance et les autres documents relatifs aux services professionnels rendus. Les courriels font sûrement partie de la correspondance et/ou des autres documents relatifs aux services professionnels rendus. Par conséquent, il faut conserver une trace des échanges électroniques. » (Janick Perreault. Idem.)
Il est également conseillé de bien vérifier l’adresse du destinataire pour ne pas envoyer des renseignements confidentiels à une autre personne et pour éviter des ennuis.
Nous vous invitons à visionner la formation du Colloque 2020 de l’ODNQ si vous désirez en savoir plus à ce sujet puisque celui-ci traite, dans sa 2e partie, des enjeux techniques et éthiques liés à la téléconsultation (« La diététiste-nutritionniste et la téléconsultation », par le Dr François Goulet).