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Un patient récemment admis a une prescription de calcium qui a été faite antérieurement par un médecin. À la suite de mon évaluation nutritionnelle, je juge que le supplément n’est plus requis. Suis-je autorisé à cesser le supplément, et ce même si ce n’est pas moi qui l’ai prescrit au départ?
En présence d’une ordonnance de consultation en nutrition de la part d’un médecin ou d’une IPS, la nutritionniste peut en effet cesser ou modifier les prescriptions de formules nutritives, micronutriments
Lire la suiteOui. Les macronutriments sont notamment composés de protéines et de lipides, qui à leur tour sont composés d’acides aminés et d’acides gras. Les nutritionnistes habilités à prescrire peuvent donc prescrire les acides aminés et les acides gras.
Les obligations habituelles sont applicables :
- Détenir les compétences
- Exercer dans son champ de pratique
- Suivre les lignes directrices et les protocoles en place
- Obtenir l’évaluation à jour de l’état de santé du patient
- Évaluation nutritionnelle incluant les indications et contre-indications
- Diriger vers un autre professionnel ou collaborer avec un autre professionnel lorsque l’intérêt du patient l’exige
- Documentation au dossier clinique
- Communication aux professionnels concernés
Afin d’exercer leur droit de prescrire, les nutritionnistes autorisées doivent détenir une ordonnance individuelle ou collective d’un médecin ou d’une IPS. Une demande de consultation en nutrition est effectivement considérée comme une ordonnance individuelle et celle-ci peut être écrite ou verbale. Une fois qu’un médecin ou une IPS demande une consultation en nutrition, la diététiste dispose alors de toute l’autonomie pour exercer les activités autorisées appropriées au plan de traitement nutritionnel du patient. La diététiste peut donc prescrire des analyses de laboratoires en lien avec son champ d’exercice si elle juge que les analyses ont une pertinence pour la prise en charge du patient.
À noter que les diététistes autorisées à prescrire doivent assurer le suivi requis par l’état du patient et transférer ce suivi à un confrère si elles ne peuvent l’assurer elles-mêmes. Lorsqu’elles prescrivent une analyse, les diététistes doivent y donner suite de façon appropriée et en temps opportun.
Le parcours de formation nécessaire à l’obtention du droit de prescrire comprend 3 formations. Il est obligatoire de compléter le parcours de formation en entier afin d’obtenir un numéro de prescripteur de la RAMQ.
1. Formation droit de prescrire partie 1 (durée de 15h)
- Prescrire les formules nutritives
- Prescrire les micronutriments
- Prescrire une solution d’enzymes pancréatiques
2. Formation de mise à jour du droit de prescrire partie 1.1
- Changements réglementaires entourant le droit de prescrire
3. Formation droit de prescrire partie 2 (durée de 4h)
- Prescrire les macronutriments
- Prescrire les analyses de laboratoire
- Ajuster l’insuline et les antidiabétiques
Veuillez lire attentivement les modalités qui s’appliquent à votre situation selon si vous détenez ou non un numéro de prescripteur.
Je détiens un numéro de prescripteur.
Vous devrez compléter la courte formation de mise à jour du cadre réglementaire ET la nouvelle formation de 4 heures sur les nouvelles activités professionnelles. La réussite de ces formations vous permettra d’obtenir une attestation de l’Ordre nécessaire à l’exercice de ces nouvelles activités autorisées.
Afin de conserver votre autorisation de prescrire, et ce même si vous ne souhaitez pas exercer les nouvelles activités, vous devrez compléter ces nouvelles formations d’ici un an, soit avant le 1er septembre 2023. Passé cette date, votre droit de prescrire sera automatiquement suspendu jusqu’à ce que vous complétiez les formations.
Je ne détiens pas de numéro de prescripteur.
Vous devrez compléter la formation initiale de 15 heures sur le droit de prescrire ET la courte formation de mise à jour du cadre réglementaire ET la nouvelle formation de 4 heures avant de demander votre numéro de prescripteur.
Oui, il est permis pour les nutritionnistes de prescrire, modifier et cesser les solutés. Effectivement, la nouvelle activité autorisée de prescription des macronutriments a comme objectif de permettre aux diététistes de prendre en charge la nutrition parentérale de façon autonome, ce qui inclut le volume et la posologie des solutés.
Les activités autorisées pour les nutritionnistes ne sont pas réservées à certains milieux et peuvent donc être exercées par les diététistes œuvrant autant dans le réseau public que dans le secteur privé. Cependant, certains éléments doivent être pris en considération :
- Afin d’exercer les activités prévues au règlement, la nutritionniste doit obligatoirement être en présence d’une ordonnance d’un médecin ou d’une IPS indiquant que la nutrition constitue un facteur déterminant du traitement de la maladie. En d’autres mots, il doit s’agir de patients pour lesquels le médecin ou l’IPS a demandé une consultation en nutrition.
- Lorsque les diététistes-nutritionnistes prescrivent des analyses de laboratoire, elles doivent y donner suite de façon appropriée et en temps opportun. Par exemple, si le résultat indique une valeur critique, la diététiste-nutritionniste doit être en mesure de gérer la prise en charge requise du patient par un corridor prédéterminé de service, et ce, dans des délais appropriés. Un répondant doit être nommé afin de prendre en charge les valeurs critiques en l’absence de la diététiste-nutritionniste.
- Avant de procéder à la prescription d’analyses de laboratoires, il est important d’accéder au dossier du patient afin de s’assurer d’avoir l’information à jour sur le patient. Avant de prescrire une analyse de laboratoire, la diététiste-nutritionniste doit en analyser la pertinence clinique et s’assurer qu’un tel résultat de laboratoire n’est pas autrement disponible.
Les prescriptions des analyses de laboratoire doivent être en lien avec le champ d’exercices des diététistes-nutritionnistes et avoir une pertinence pour la prise en charge du patient. Comme il n’existe aucune liste d’analyses de laboratoire qui peuvent être prescrites par les diététistes, il revient à chacune d’entre elles d’utiliser leur jugement professionnel. Une analyse de laboratoire est une analyse faite à partir de spécimens d’origine humaine afin d’apporter des renseignements utiles à l’évaluation et à la détermination du plan de traitement nutritionnel des patients. Cela inclut donc les analyses sanguines, mais également les analyses urinaires et fécales qui peuvent être pertinentes pour les diététistes.
L’HbA1c, le bilan lipidique ainsi que les enzymes hépatiques peuvent effectivement être utilisés dans le cadre de la détermination du plan de traitement nutritionnel ou bien de la surveillance de l’état nutritionnel du patient. Les nutritionnistes ayant obtenu le droit de prescrire peuvent donc prescrire ces analyses de laboratoire si elles jugent qu’elles sont pertinentes.
Comme les diététistes sont autorisées à ajuster et non à prescrire l’insuline et les antidiabétiques vous ne pouvez pas renouveler une prescription. L’ajustement de l’insuline et des antidiabétiques consiste, en présence d’une ordonnance, à modifier la dose ou la posologie du médicament qui a été préalablement prescrit. L’activité d’ajustement de l’insuline et des antidiabétiques nécessite en plus de la demande de consultation du médecin ou de l’IPS, une ordonnance initiale visant le médicament. En d’autres termes, le médicament doit déjà être prescrit et la diététiste peut alors procéder à l’ajustement.
La certification d’éducatrice agrée en diabète est très avancée et pertinente pour les diététistes-nutritionnistes œuvrant auprès de la clientèle diabétique. Cependant, il est obligatoire de compléter le parcours de formation en entier afin d’exercer les activités autorisées de prescription de formules nutritives, de micronutriments, de macronutriments, de solution d’enzymes pancréatiques, d’analyses de laboratoires et d’ajustement d’insuline et des antidiabétiques. Cela inclut la formation « Droit de prescrire – partie 1 », la formation de mise à jour « Droit de prescrire – partie 1.1 » ainsi que la formation sur les nouvelles activités autorisées « Droit de prescrire – partie 2 ». Il n’y a donc aucune équivalence qui est possible pour la certification d’éducatrice agrée en diabète.
OUI, cela fait partie de leur champ d’exercice et est afférent à leurs activités réservées par le Code des professions. La prescription de ces agents et produits peut comporter des avantages pour certains patients : l’adhésion au traitement, la collaboration avec le pharmacien ou même des avantages financiers (assureurs privés, impôts). Certains programmes de santé destinés aux communautés autochtones offrent également la couverture des agents épaississants et produits pré-épaissis.
Comme pour toutes activités professionnelles, cette prescription doit découler d’une évaluation nutritionnelle complète comprenant l’évaluation des contre-indications et des interactions nutritionnelles et médicamenteuses. Nous vous invitons à consulter cet avis produit par l’Institut pour la sécurité des médicaments aux patients du Canada à titre d’exemple.