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Est-ce que les diététistes-nutritionnistes sont autorisés à prescrire des analyses de laboratoire qui ne sont pas reliées directement à la nutrition (ex. B12, vit D, fer), mais qui sont utiles pour le suivi de nos interventions (p. ex. contrôle de l’HbA1C, du bilan lipidique, des enzymes hépatiques)?
Les prescriptions des analyses de laboratoire doivent être en lien avec le champ d’exercices des diététistes-nutritionnistes et avoir une pertinence pour la prise en charge de la patientèle. Comme il
Lire la suiteComme les diététistes-nutritionnistes sont autorisées à ajuster et non à prescrire l’insuline et les antidiabétiques vous ne pouvez pas renouveler une prescription. L’ajustement de l’insuline et des antidiabétiques consiste, en présence d’une ordonnance, à modifier la dose ou la posologie du médicament qui a été préalablement prescrit. L’activité d’ajustement de l’insuline et des antidiabétiques nécessite en plus de la demande de consultation de la ou du médecin ou de l’IPS, une ordonnance initiale visant le médicament. En d’autres termes, le médicament doit déjà être prescrit pour que les diététistes-nutritionnistes puissent procéder à l’ajustement.
La certification d’éducateur ou d’éducatrice agréé en diabète est très avancée et pertinente pour les diététistes-nutritionnistes œuvrant auprès de la clientèle diabétique. Cependant, il est obligatoire de compléter le parcours de formation en entier afin d’exercer les activités autorisées de prescription de formules nutritives, de micronutriments, de macronutriments, de solution d’enzymes pancréatiques, d’analyses de laboratoire et d’ajustement d’insuline et des antidiabétiques. Cela inclut la formation « Droit de prescrire – partie 1 », la formation de mise à jour « Droit de prescrire – partie 1.1 » ainsi que la formation « Droit de prescrire – partie 2 ». Il n’y a donc aucune équivalence qui est possible pour la certification d’éducateur ou d’éducatrice agréé en diabète.
Oui, cela fait partie du champ d’exercice de la profession et est afférent aux activités réservées des diététistes-nutritionnistes par le Code des professions. La prescription de ces agents et produits pré-épaissis peut comporter des avantages pour la patientèle : l’adhésion au traitement, la collaboration avec la pharmacienne ou le pharmacien ou même des avantages financiers (assurances privés, impôts). Certains programmes de santé destinés aux communautés autochtones offrent également la couverture des agents épaississants et produits pré-épaissis.
Comme pour toutes activités professionnelles, cette prescription doit découler d’une évaluation nutritionnelle complète comprenant l’évaluation des contre-indications et des interactions nutritionnelles et médicamenteuses. À titre d’exemple, nous vous invitons à consulter cet avis produit par l’Institut pour la sécurité des médicaments aux patients du Canada.
Puisqu’une ordonnance figure déjà au dossier, les diététistes-nutritionnistes peuvent prescrire, ajuster ou prolonger les formules nutritives ou le matériel d’alimentation entérale. Le fait d’offrir les soins à cette personne à partir d’un autre programme n’élimine pas l’ordonnance initiale du médecin qui indique que la nutrition constitue un facteur déterminant dans le traitement de sa maladie, et ce, dans un souci de continuité de soins à la population. Les diététistes-nutritionnistes doivent s’assurer d’obtenir en tout temps l’actualisation de la condition médicale de la patientèle.
Comme vous êtes en présence d’une ordonnance, vous êtes autorisé à prescrire des vitamines et minéraux. Dans ce cas-ci, l’ordonnance vise le traitement de conditions cardiovasculaires, un diagnostic qui n’est pas lié à la prise de calcium et de vitamine D, toutefois si l’évaluation nutritionnelle révèle un risque de carence pour ces deux nutriments, la présence de l’ordonnance est suffisante pour vous permettre d’exercer votre droit de prescrire.
Les diététistes-nutritionnistes peuvent prescrire à titre préventif, et ce, avant de constater la détérioration de l’état nutritionnel d’une personne. Pensons notamment au vieillissement et à la prévention de l’ostéoporose, au risque de carences nutritionnelles associées à la sélectivité alimentaire, à la grossesse et au développement du bébé. Les diététistes-nutritionnistes peuvent prescrire lorsque la situation clinique de la patientèle le requiert et que l’ensemble des informations requises pour prescrire de manière optimale et sécuritaire sont disponibles.
Les probiotiques et les oméga-3 sont considérés comme des produits de santé naturels selon la Loi sur les aliments et drogues. Ils ne sont donc pas visés par les produits et substances qui peuvent être prescrits en vertu du Règlement. Par ailleurs, puisque ces produits sont vendus sans ordonnance, les diététistes-nutritionnistes peuvent recommander à la patientèle d’en consommer, lorsque cela est jugé pertinent, apporte une valeur clinique ajoutée et que les bienfaits ou l’efficacité sont soutenus par les données de la science.
L’autorisation d’activités aux diététistes-nutritionnistes ne vise pas à se substituer aux rôles ou fonctions des autres personnes intervenantes et professionnelles au sein de l’équipe. Si l’administration de médicaments n’a aucun lien avec la détermination du plan de traitement nutritionnel ou la surveillance de l’état nutritionnel, les diététistes-nutritionnistes ne doivent pas procéder à l’administration de médicaments. Par contre, dans cette situation, la ou le diététiste-nutritionniste ne devrait pas laisser le jeune homme seul sans s’assurer qu’il puisse prendre sa médication si celle-ci est importante. En cas de doute, la ou le diététiste-nutritionniste peut communiquer avec la pharmacienne ou le pharmacien, l’infirmière ou l’infirmier ou tout autre personne professionnelle au dossier afin de déterminer l’intervention la plus appropriée et les moyens d’éviter qu’une telle situation se reproduise.
Tout d’abord, vous devez indiquer au dossier le nom des médicaments prescrits que vous avez administrés, ainsi que votre opinion professionnelle quant à la capacité de déglutition du patient et les impacts ou les risques sur sa santé et sa sécurité. Vous devrez ensuite communiquer avec la ou le médecin traitant ou spécialiste qui a émis l’ordonnance. De plus, la pharmacienne ou le pharmacien devra être avisé afin de pouvoir conseiller la ou le médecin quant aux alternatives et aux formes de médicament les plus appropriées ou, éventuellement, afin de pouvoir lui-même les modifier. Si la sécurité du patient est compromise dans l’immédiat, vous devez faire ces interventions rapidement et vous êtes responsable de la situation jusqu’à ce que vous vous soyez assuré qu’un suivi approprié à vos interventions sera effectué.
L’interdisciplinarité doit être prônée tout au long du continuum de services offerts à la patientèle. Selon l’organisation et les ressources disponibles dans le milieu de travail, il est possible que les différentes personnes professionnelles qui peuvent être impliqués en cas de dysphagie ne soient pas toutes présentes au moment de l’évaluation de la déglutition, qu’elle soit au chevet ou instrumentale. Dans de tels cas, les diététistes-nutritionnistes auront avantage à discuter avec leurs collègues afin de déterminer au préalable les objectifs de l’examen et ainsi s’assurer de l’efficience de son déroulement. Les mêmes principes s’appliquent à la suite de l’examen pour la communication des résultats et la détermination d’un plan d’intervention interdisciplinaire.